vendredi 16 janvier 2015

La toute petite petite bonne femme



C’est une fois, une toute petite, petite, bonne femme qui a une toute petite, petite poule. Et voilà  qu’aujourd’hui la toute petite, petite bonne femme dit à sa toute petite, petite poule :
« Ah ! ma cocotte, si tu me ponds un tout petit, petit oeuf, eh bien moi, je me ferai une toute petite, petite omelette ».
La toute petite, petite bonne femme va dans le poulailler, et là, dans le nid, elle trouve un tout petit, petit oeuf. Alors, avec ce tout petit, petit oeuf, la toute petite, petite bonne femme se fait une toute petite, petite omelette. Et quand la toute petite, petite omelette est cuite, elle la pose sur le bord de sa toute petite, petite fenêtre pour la faire refroidir.
Mais voilà qu’une mouche, tzzz !...vient se poser sur le bord de la toute petite, petite fenêtre, mange la toute
petite, petite omelette, et puis s’envole.


Alors là, la toute petite, petite bonne femme, très, très en colère va trouver le chef de la police et elle lui
dit comme ça :
« Monsieur le commissaire, voilà ce qui se passe : avec le tout petit, petit oeuf, de ma toute petite, petite
poule, je me fais une toute petite, petite omelette et quand ma toute petite, petite omelette est cuite, je la
pose sur le bord de ma toute petite, petite fenêtre pour la faire refroidir. Mais voilà qu’une mouche,
tzzz !...vient se poser sur le bord de ma toute petite, petite fenêtre, et mange ma toute petite, petite omelette.
Cette mouche est une voleuse, Monsieur le commissaire, vous devez l’arrêter pour la mettre en prison. »

Monsieur le commissaire de police donne un gros, gros bâton à la toute petite, petite bonne femme et il
dit : « Écoutez madame, cette mouche, moi, je ne veux pas l’arrêter, je ne veux pas la mettre en prison, mais
quand vous la verrez, vous lui donnerez de ma part un bon coup de bâton. »

Justement, une mouche, tzzz !...vient de se poser sur le nez de monsieur le commissaire. Alors la toute
petite, petite bonne femme lève son bâton et pan ! elle donne un grand coup sur la mouche. 

« Tiens, voleuse ! ça t’apprendra à manger ma toute petite, petite omelette ! »
Et la toute petite, petite bonne femme s’en va.

Monsieur le commissaire de police n’a rien à dire ; mais il doit mettre un gros, gros pansement sur
son nez, pour cacher la grosse, grosse marque rouge laissée par le gros, gros bâton de la toute petite, petite bonne femme.

Le conte de la mouche tuée sur le nez du commissaire est largement répandu autour du bassin de la Méditerranée.
La présente adaptation s’appuie sur une version de la République de San Marin publiée par Paul Delarue

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